L'art de la Chine
de Christine Barbier-Kontler Rouergue, 2007, 69 p. (R.-V. avec) La première dynastie dont l'existence historique est attestée est celle des Shang qui connut son apogée au temps de sa dernière capitale, Anyang (Henan), entre le XIVe et le XIe siècle av. J.-C. Les fouilles archéologiques nous ont permis de mieux connaître leurs rois et leurs reines qui étaient des guerriers et des prêtres ; les armes et les cultes servaient leur domination sur les hommes, les terres alentour et les forces de la nature, parmi lesquelles figuraient le fleuve Jaune, la rivière d'Anyang, les montagnes, les vents et les points cardinaux, puissances qui étaient gouvernées par le Seigneur d'En-Haut (le Ciel) et le dieu du Sol tutélaire (la Terre). Les tombeaux témoignent des sacrifices rendus aux rois défunts pour qu'ils accèdent au rang suprême d'ancêtres. La religion archaïque fait largement appel à la divination pour provoquer l'attention des ancêtres royaux et des dieux, solliciter leur bienveillance et connaître leurs volontés. Les devins vont inventer des techniques toujours plus complexes afin de lire et d'interpréter les craquelures et les fissures qui apparaissent sur les os des animaux sacrifiés ou sur des carapaces de tortue présentés au feu. Pour noter leurs remarques et conserver leurs archives, les devins créent les signes d'une écriture qui, par un miracle de continuité, sont à l'origine des idéogrammes utilisés dans les langues modernes de la Chine. Avec la divination et l'écriture, l'art du bronze représente le trait le plus original de la civilisation chinoise en ses débuts. Son origine demeure controversée : la technologie du bronze vient-elle de l'Occident, de Sibérie ou émane-t-elle de techniques chinoises ? Quelle que soit l'issue de ce débat, les bronzes de l'apogée des Shang constituent, par la diversité de leurs formes, la nature de leur riche ornementation et leurs techniques raffinées de fonte, un apport spectaculaire aux arts funéraires de la Chine. On distingue deux grandes catégories d'objets : les outils, les armes, les miroirs et les instruments de musique, d'une part, et, d'autre part, les vases sacrés destinés aux offrandes pour les ancêtres. À leur tour, ces vases se répartissent en deux groupes : les vases pour cuire, tenir au chaud, présenter et conserver les mets (viandes, grains et nourritures préparées), et ceux pour contenir, réchauffer, mélanger, servir et consommer l'alcool des libations. Un troisième ensemble regroupe des récipients, bassins et verseuses, destinés aux ablutions, ou d'autres encore, réservés à des usages qui nous sont inconnus. |
Barbier-Kontler Christine.
L'art de la Chine.
Rouergue, 2007, 69 p.
(R.-V. avec).
Titre : | L'art de la Chine |
Auteurs : | Christine Barbier-Kontler, Auteur ; Fabienne-Andréa Costa, Traducteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Rouergue, 2007 |
Collection : | R.-V. avec |
ISBN/ISSN : | 978-2-84156-842-0 |
Format : | 69 p. |
Note générale : | Glossaire. Index |
Langues originales: | Italien |
Descripteurs : | art / Chine |
Résumé : | La première dynastie dont l'existence historique est attestée est celle des Shang qui connut son apogée au temps de sa dernière capitale, Anyang (Henan), entre le XIVe et le XIe siècle av. J.-C. Les fouilles archéologiques nous ont permis de mieux connaître leurs rois et leurs reines qui étaient des guerriers et des prêtres ; les armes et les cultes servaient leur domination sur les hommes, les terres alentour et les forces de la nature, parmi lesquelles figuraient le fleuve Jaune, la rivière d'Anyang, les montagnes, les vents et les points cardinaux, puissances qui étaient gouvernées par le Seigneur d'En-Haut (le Ciel) et le dieu du Sol tutélaire (la Terre). Les tombeaux témoignent des sacrifices rendus aux rois défunts pour qu'ils accèdent au rang suprême d'ancêtres. La religion archaïque fait largement appel à la divination pour provoquer l'attention des ancêtres royaux et des dieux, solliciter leur bienveillance et connaître leurs volontés. Les devins vont inventer des techniques toujours plus complexes afin de lire et d'interpréter les craquelures et les fissures qui apparaissent sur les os des animaux sacrifiés ou sur des carapaces de tortue présentés au feu. Pour noter leurs remarques et conserver leurs archives, les devins créent les signes d'une écriture qui, par un miracle de continuité, sont à l'origine des idéogrammes utilisés dans les langues modernes de la Chine. Avec la divination et l'écriture, l'art du bronze représente le trait le plus original de la civilisation chinoise en ses débuts. Son origine demeure controversée : la technologie du bronze vient-elle de l'Occident, de Sibérie ou émane-t-elle de techniques chinoises ? Quelle que soit l'issue de ce débat, les bronzes de l'apogée des Shang constituent, par la diversité de leurs formes, la nature de leur riche ornementation et leurs techniques raffinées de fonte, un apport spectaculaire aux arts funéraires de la Chine. On distingue deux grandes catégories d'objets : les outils, les armes, les miroirs et les instruments de musique, d'une part, et, d'autre part, les vases sacrés destinés aux offrandes pour les ancêtres. À leur tour, ces vases se répartissent en deux groupes : les vases pour cuire, tenir au chaud, présenter et conserver les mets (viandes, grains et nourritures préparées), et ceux pour contenir, réchauffer, mélanger, servir et consommer l'alcool des libations. Un troisième ensemble regroupe des récipients, bassins et verseuses, destinés aux ablutions, ou d'autres encore, réservés à des usages qui nous sont inconnus. |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Localisation | Section | Code-barres | Disponibilité |
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700 | CDI Fénelon | 7 : Rayon Arts | 9782841568420 | Disponible |