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L'art byzantin
de Tania Velmans
Rouergue, 2007, 69 p. (R.-V. avec)
Les premières églises de l'empire furent construites entre le ive et le vie siècle, mais elles ne prirent une forme et un style spécifiquement byzantin qu'au vie siècle. Le culte des martyrs et la commémoration des lieux où se déroulèrent les principaux épisodes de l'histoire biblique se développèrent très tôt et sont à l'origine des premiers édifices chrétiens ronds ou octogonaux, hérités des monuments funéraires romains. Dans ces martyria, la coupole repose sur huit piliers, reliés par des arcades. Parmi les plus célèbres se trouve la rotonde du Saint-Sépulcre à Jérusalem (ive siècle), appelée l'Anastasis ou «Résurrection» et construite à l'ouest de l'église constantinienne, sur le lieu présumé de la sépulture de Jésus (VIe siècle). Ces édifices devinrent progressivement des églises du culte comme c'est le cas de Saint-Étienne-le-Rond (Ve siècle) à Rome.
La basilique qui avait servi à Rome, puis aux chrétiens, comme lieu de réunion (IIIe et IVe siècles) fut tout naturellement adoptée comme modèle pour la construction des églises après la conversion de Constantin Ier. C'étaient des salles rectangulaires à une ou plusieurs nefs séparées par des files de colonnes et couvertes par un toit à deux versants. Elles étaient orientées à l'est où se trouvait également l'abside avec l'autel, surmonté d'un dais (le ciborium) qui évoquait le ciel. Parfois un transept (rectangle transversal) séparait les nefs du chevet. Les basiliques de Constantinople et de Grèce comportaient également des tribunes sur les collatéraux. Une cour munie de portiques précédait ces constructions. Progressivement, le portique oriental de l'atrium fut remplacé par le narthex, local qui servait aux commémorations funéraires et à l'accueil des catéchumènes (chrétiens pas encore baptisés).
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