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Amour, amours : roman
de Marie Cardinal
B. Grasset, 1998, 149 p.
Une femme, seule, quelque part dans le Midi. Assise comme à l'accoutumée sous une antique tonnelle, elle rêve. Elle rêve à l'Algérie, son pays natal, qu'elle a quitté il y a bien longtemps. Elle revoit le port, le quai, le bateau sur lequel elle a embarqué, un jeune enfant dans les bras, sans savoir, sans imaginer un seul instant qu'elle ne reviendrait plus jamais au pays de son enfance. C'est sur le mode du {flash-back} que Marie Cardinal a bâti ce nouveau roman. Au fur et à mesure que se déroule la vie quotidienne de la narratrice de {Amour... amours}, viennent éclater, à la surface de sa conscience, des bulles de souvenirs, plus ou moins proches, plus ou moins lointains. Telle la scène, bouleversante, de la mort du père. Elle a quatorze ans et connaît fort peu cet homme avec qui elle ne vivait pas. Au pied du cercueil où il repose, d'étranges pensées l'assaillent. Gêne du fait de la pompe, elle qui a grandi au milieu des enfants arabes du domaine familial. Haine pour sa mère, soudain intruse dans l'appartement du père. Trouble alimenté par la proximité de ce corps inconnu. Mais les échappées oniriques de la narratrice ne se limitent pas à l'enfance. D'autres scènes, d'autres hommes viennent la visiter sous sa tonnelle... Un roman qui tresse fiction et autobiographie.
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