Le présent infini s'arrête
de Mary Dorsan POL, 2015, 715 p. La forme, c'est la succession, en chapitres plus ou moins longs, de moins d'une page à une quinzaine, des jours tels qu'ils passent dans cet appartement thérapeutique. Il y a parfois des apartés (soirées à la maison, week-ends, séjours à la campagne) mais le principal a lieu là, dans cet incroyable huis clos où se côtoient, où coexistent et où, le plus souvent, s'affrontent adolescents et soignants. Il y a des scènes d'une violence inouïe, puis des moments d'apaisement et d'entente où l'on a l'impression que tout est possible, que les choses peuvent "s'arranger" mais toujours tout recommence sans fi n à cause d'un geste, d'une parole mal compris, d'un dimanche affreux dans une de ces familles détruites grandes pourvoyeuses de détresse. Ce qui frappe, à la lecture de ces pages, c'est une manière d'écrire très près des êtres, au plus près, et qui cependant évite la compassion car il y a toujours, de la part de la narratrice et de ses collègues une volonté thérapeutique pour dépasser le conflit, et dans l'écriture une volonté analytique. Cette manière n'exclut pas, au contraire, l'élaboration littéraire, une mise en forme à la fois savante et discrète qui évoque un auteur comme Perec, dont Mary Dorsan, d'ailleurs, se réclame. |
Dorsan Mary.
Le présent infini s'arrête.
POL, 2015, 715 p.
Titre : | Le présent infini s'arrête |
Auteurs : | Mary Dorsan, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | POL, 2015 |
ISBN/ISSN : | 978-2-8180-3703-4 |
Format : | 715 p. |
Résumé : |
La forme, c'est la succession, en chapitres plus ou moins longs, de moins d'une page à une quinzaine, des jours tels qu'ils passent dans cet appartement thérapeutique. Il y a parfois des apartés (soirées à la maison, week-ends, séjours à la campagne) mais le principal a lieu là, dans cet incroyable huis clos où se côtoient, où coexistent et où, le plus souvent, s'affrontent adolescents et soignants.
Il y a des scènes d'une violence inouïe, puis des moments d'apaisement et d'entente où l'on a l'impression que tout est possible, que les choses peuvent "s'arranger" mais toujours tout recommence sans fi n à cause d'un geste, d'une parole mal compris, d'un dimanche affreux dans une de ces familles détruites grandes pourvoyeuses de détresse. Ce qui frappe, à la lecture de ces pages, c'est une manière d'écrire très près des êtres, au plus près, et qui cependant évite la compassion car il y a toujours, de la part de la narratrice et de ses collègues une volonté thérapeutique pour dépasser le conflit, et dans l'écriture une volonté analytique. Cette manière n'exclut pas, au contraire, l'élaboration littéraire, une mise en forme à la fois savante et discrète qui évoque un auteur comme Perec, dont Mary Dorsan, d'ailleurs, se réclame. |
Nature du document : | fiction |
Exemplaires (1)
Cote | Localisation | Section | Code-barres | Disponibilité |
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R DOR | CDI Fénelon | R : Rayon Romans | 9782818037034 | Disponible |