F comme fille.
de Philippe Meirieu In Le journal des professionnels de l'Enfance, 139 (mars-avril-mai 2024), p. 7-9 En ligne : http://tpma.fr/ Les élèves filles ont de meilleurs résultats scolaires que les élèves garçons, mais paradoxalement, l'institution scolaire continue à dévaloriser leur réussite au motif qu'elles l'obtiennent en travaillant ; le fait de travailler, étant davantage perçu comme une insuffisance visant à compenser une incapacité que comme une qualité, et ce contrairement à ce que l'institution scolaire affiche, favorisant de fait les garçons qui ne travaillent pas (ou moins) et obtiennent les mêmes résultats scolaires que les filles. Une fois posé ce constat, la question est de savoir pourquoi les élèves filles investissent davantage le travail scolaire et l'école que les élèves garçons. Plusieurs facteurs explicatifs peuvent être avancés : une inégalité professionnelle homme-femme qui condamne et habitue les filles à performer les matières scolaires ; l'invisibilisation du travail masculin versus féminin ; l'identification des filles au milieu scolaire du fait de la féminisation croissante des enseignants et la place de l'institution scolaire dans le processus de socialisation. A l'école de favoriser une bonne socialisation, notamment des garçons, et de proposer des actions en ce sens d'autant que la socialisation participe des apprentissages et constitue également une réponse alternative contre l'invasion des écrans qui grignotent de plus en plus de place aussi bien sur les temps de loisirs des enfants que dans le domaine scolaire. |
Meirieu Philippe.
« F comme fille. »
in Le journal des professionnels de l'Enfance, 139 (mars-avril-mai 2024), p. 7-9.
Disponible sur : <http://tpma.fr/>, consulté le :
Titre : | F comme fille. (2024) |
Auteurs : | Philippe Meirieu, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Le journal des professionnels de l'Enfance (139, mars-avril-mai 2024) |
Article : | p. 7-9 |
Descripteurs : | établissement d'enseignement / fille / inégalité professionnelle / réussite scolaire / socialisation |
Résumé : |
Les élèves filles ont de meilleurs résultats scolaires que les élèves garçons, mais paradoxalement, l'institution scolaire continue à dévaloriser leur réussite au motif qu'elles l'obtiennent en travaillant ; le fait de travailler, étant davantage perçu comme une insuffisance visant à compenser une incapacité que comme une qualité, et ce contrairement à ce que l'institution scolaire affiche, favorisant de fait les garçons qui ne travaillent pas (ou moins) et obtiennent les mêmes résultats scolaires que les filles.
Une fois posé ce constat, la question est de savoir pourquoi les élèves filles investissent davantage le travail scolaire et l'école que les élèves garçons. Plusieurs facteurs explicatifs peuvent être avancés : une inégalité professionnelle homme-femme qui condamne et habitue les filles à performer les matières scolaires ; l'invisibilisation du travail masculin versus féminin ; l'identification des filles au milieu scolaire du fait de la féminisation croissante des enseignants et la place de l'institution scolaire dans le processus de socialisation. A l'école de favoriser une bonne socialisation, notamment des garçons, et de proposer des actions en ce sens d'autant que la socialisation participe des apprentissages et constitue également une réponse alternative contre l'invasion des écrans qui grignotent de plus en plus de place aussi bien sur les temps de loisirs des enfants que dans le domaine scolaire. |
Nature du document : | documentaire |
En ligne : | http://tpma.fr/ |